Les Inklings

Les Inklings (en anglais, littéralement « soupçons », mais aussi un jeu de mot avec ink « encre ») sont un cercle littéraire informel lié à l’université d’Oxford, actif dans les années 1930 et 1940. Ses membres les plus connus sont C. S. Lewis, J. R. R. Tolkien et Charles Williams.

En littérature, les Inklings défendent la valeur de la fiction narrative, et apprécient tout particulièrement le genre fantastique. Les valeurs chrétiennes sont notablement présentes dans l’œuvre de plusieurs Inklings, mais il ne s’agit pas à proprement parler d’un club chrétien, et tous ses membres ne partagent pas la même foi : Tolkien est catholique romain, Lewis anglican, Owen Barfield anthroposophe. Selon Warren Lewis, « les Inklings n’étaient à proprement parler ni un cercle ni une société littéraire, mais quelque chose qui tenait de l’un et de l’autre. Il n’y avait ni règles, ni responsables, pas plus que de programme ou d’élections formellement organisées. »

Membres

Les membres les plus réguliers des Inklings sont J. R. R. Tolkien et son fils Christopher, C. S. Lewis et son frère Warren, Owen Barfield, Charles Williams, Adam Fox, Hugo Dyson, Robert Havard, Nevill Coghill et Roger Lancelyn Green. D’autres assistent aux réunions de manière plus irrégulière, parmi lesquels Charles Leslie Wrenn, Colin Hardie, Percy Bates, James Dundas-Grant, John Wain, R. B. McCallum, Gervase Mathew, C. E. Stevens, J. A. W. Bennett ou Lord David Cecil. Comme pour la plupart des cercles littéraires de l’époque en Angleterre, aucune femme n’a jamais fait partie des Inklings. Dorothy L. Sayers, très proche de C. S. Lewis et de Charles Williams, n’a jamais participé aux réunions du groupe.

Au cours de celles-ci, les activités consistent essentiellement à lire les œuvres que les membres sont en train de composer, et à en discuter. Le Seigneur des anneaux de Tolkien, Au-delà de la planète silencieuse de Lewis et All Hallows’ Eve de Williams figurent parmi les romans dont une première lecture a été donnée aux Inklings. Les réunions ne sont cependant pas exclusivement consacrées à des discussions aussi sérieuses : entre autres, un de leurs passe-temps favoris consiste à lire la prose d’Amanda McKittrick Ros le plus longtemps possible sans éclater de rire.

(article pour l’instant repris de wikipedia)

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Le conte de fées

ébauche d’article:

Laissons  J.R.R. Tolkien lui-même nous dire son avis sur le conte de fées :  » le conte est « la fonction la plus élevée » de l’art, puisqu’il trouve sa source dans les deux pouvoirs majeurs donnés par Dieu à l’homme : celui de nommer et de qualifier les êtres et les choses, et celui de désirer ce qui est fondamental pour la nature humaine.  Si le conte est le genre littéraire le plus élevé, c’est aussi celui qui porte le plus d’effets. On pourrait presque dire que le conte est le « creuset » dans lequel ont été moulées depuis toujours les cultures des peuples. Le conte est un moyen littéraire extrêmement efficace pour transmettre les valeurs fondamentales aux jeunes générations. Certes – note Tolkien – le conte est un récit fantastique, sorti de l’imagination, mais il est capable d’exprimer, mieux que tout autre genre littéraire, les vérités fondamentales sur l’être humain. En ce sens, le conte nous élève dans une autre réalité, un « monde secondaire », et l’histoire qui s’y déroule se présente à nous comme « vraie », c’est-à-dire cohérente avec la logique de cet univers. » (Tolkien présente ses vues dans l’article « Du conte de fées » publié de l’ouvrage Faërie).

L’avis de G.K. Chesterton : « Les contes de fées ne sont pas responsable de l’existence de la peur chez enfants, ou de l’une des formes de la peur; les contes de fées ne donnent à l’enfant l’idée du mal ou du laid, l’enfant les connaît déjà, parce qu’ils sont déjà dans le monde. Les contes de fées ne disent pas les enfants que les dragons existent. Les enfants savent déjà que les dragons existent. Les contes de fées disent aux enfants que les dragons peuvent être tués. Ce que le conte de fées lui offre, c’est un saint Georges pour tuer le dragon. Voilà exactement ce que font les contes de fées : ils habituent l’enfant à l’aide d’une série d’images claires à l’idée que ces terreurs infinies ont une limite, que ces ennemis informes ont des ennemis dans les chevaliers de Dieu, qu’il y a quelque chose dans l’univers de plus mystique que les ténèbres, et de plus fort que la peur la plus forte. » (dans Tremendous Trifles (1909), XVII: « The Red Angel »)

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